Moscovici assure ses amis que François Hollande «sait où il va»
En mai dernier, ils s'étaient déj réunis au Sénat. Ces strauss-kahniens préparaient l'atterrissage de DSK. Aujourd'hui, tout a changé. Le printemps semble si loin. Mais les amis de Pierre Moscivici, rassemblés au sein de son courant « Besoin 2 gauche », se sont nouveau retrouvés au restaurant de la Haute assemblée, ce midi l'heure du déjeuner. Environ 70 personnes, députés, sénateurs et militants. « On avait besoin et envie de se voir », explique la sénatrice PS du Puy-de-Dôme, Michèle André. Gilles Finchelstein, directeur de la fondation Jean-Jaurès, qui a été l'un des plus proches conseillers de DSK, est passé pour le café.
Seule différence aujourd'hui – et de taille – l'ambition a changé de nom : il faut faire gagner François Hollande. Pierre Moscovici est devenu son directeur de campagne. C'est pourquoi « la réunion était élargie aux hollandais et aux aubrystes », précise le sénateur François Patriat, présent. « Chacun a fait remonter le ressenti du terrain ».
La campagne est un « marathon » Les élus avaient-ils besoin d'être rassurés sur le rythme de campagne du candidat PS ? Toujours est-il que « Pierre a dit que François Hollande traçait son sillon. Qu'il savait où il allait. Il a une ligne », rapporte François Patriat, chargé des questions de ruralité pour la campagne. « Il a dit qu'on ne va pas tout mettre dans les premiers jours de la bataille », complète Michèle André, « il faut se préparer pour mener une bataille sereine. Se préparer sur les équipes, les thématiques principales. On est dans la préparation de fond ».
La sénatrice, chargé de plancher sur les questions d'égalité professionnelle homme-femme pour le programme d'Hollande, compare le rythme d'une campagne celui d'un « marathon ». « Tout ceux qui le pratiquent disent que le plus dure, ce sont les derniers kilomètres, voire les derniers mètres. Il vaut mieux y aller avec toutes les forces au début. Il faut se préparer (...)